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"Quels critères pour choisir la bonne solution WMS/TMS ?"

INTERVIEW

‘‘Comprendre les enjeux métiers critiques’’
F.PETITJEAN, DESCARTES


Fabien PETITJEAN, Senior Solutions Consultant chez Descartes.Interview de Fabien PETITJEAN, Senior Solutions Consultant chez Descartes.
Réalisée le lundi 8 juin 2020 par Frédéric LEGRAS, Directeur du Portail FAQ Logistique dans le cadre du dossier thématique « WMS/TMS : quels critères pour choisir la bonne solution ? »


Quelles sont les principales missions des WMS et des TMS ?

De manière un peu simpliste, on peut considérer que les WMS visent à gérer et optimiser les opérations au sein des entrepôts, tandis que les systèmes TMS coordonnent et optimisent le transport (amont, aval, inter-sites).

  Autres contributions

J. BOUR | DDS LOGISTICS
‘‘ Le transport est un sujet à risque, s’appuyer sur un TMS établi peut dès lors être sécurisant  ’’

C. GENTES | KRATZER AUTOMATION
‘‘ Evaluer au préalable le ROI attendu ’’

T. TSCHINSCHANG | KLS GROUP
‘‘ Privilégier une offre globale  ’’

D. SANTURETTE | ACSEP
‘‘ Choisir l'intégrateur avant la solution  ’’

F. CLABAUT | OPTI’ TRANSPORT
‘‘ Notre TMS permet à nos clients, un retour sur investissement quasi immédiat’’

A.KHOBIZA | SAVOYE
‘‘ Le choix de la solution doit être complété du choix du bon intégrateur ’’

M-L. EXBRAYAT | SIGMA
‘‘ Ne pas minimiser l'importance du TMS ’’

T. BIYIHA | CHRYMELIE
‘‘ Un marché hétérogène et des acteurs variés ’’

En réalité, les missions allouées à un WMS ou à un TMS dépendent fortement des enjeux auxquels font face les entreprises utilisatrices, de leur maturité et de leur positionnement par rapport à leur marché.

En effet, si les solutions offrent généralement un large panel de fonctionnalités, d’une entreprise à l’autre, un WMS ou un TMS peuvent être utilisés pour adresser des problématiques bien spécifiques.

Commençons par le TMS. Celui-ci intervient sur différents horizons :

  • Stratégique-tactique : révision du plan de transport, appels d’offres, etc.
  • Opérationnel : consolidation, planification, choix du prestataire, booking, étiquetage transport, etc.
  • Exécution des opérations : track & trace en temps réel, suivi des coûts, etc.

Les TMS les plus avancés proposent même une analyse des données qui s’appuie sur des capacités de business intelligence et d’Intelligence Artificielle. Ils apportent ainsi des alertes en temps réel facilitant la prise de décision, par exemple sur des modifications de plan de transport.

Selon le contexte dans lequel évolue l’entreprise, ses processus et ses modes opératoires, elle attendra de sa solution transport qu’elle assure une ou plusieurs de ces missions, mais pas forcément l’ensemble d’entre-elles.

De son côté, un WMS couvre le plus souvent les fonctions de base suivantes : gestion des réceptions de produits et contrôles qualité, mise en stock, préparation de commandes (par picking ou éclatement), contrôle du chargement, étiquetage, etc.
Pour certains entrepôts, il est néanmoins nécessaire d’aller plus loin et le WMS doit pouvoir piloter des processus de transbordement (cross-docking), s’interfacer à des systèmes automatisés (stockage, goods-to-man, préparation robotisée, etc.) …

Il est également intéressant de noter que si le panel des possibilités est relativement large, la frontière entre WMS et TMS s’atténue fortement. Certaines fonctions sont en effet désormais à cheval entre les deux solutions. Je pense par exemple à la prise de rendez-vous et à la gestion des quais, à l’étiquetage transport, à l’estimation des volumétries à transporter, etc.




Pourriez-vous dresser un rapide état des lieux des offres WMS et TMS ?

Aussi bien pour les TMS que pour les WMS, deux grandes catégories de solutions existent : celles proposées par des éditeurs spécialisés (best of breed) tels que Descartes et celles qui sont en fait des modules d’ERP.

Les situations diffèrent néanmoins entre les deux marchés.

  • Du côté des TMS

D’abord, il existe encore un vrai distinguo entre certains TMS proposés aux transporteurs et d’autres plutôt destinés aux chargeurs. Parmi ces derniers, certains font également appel à une part de flotte routière dédiée. Si une entreprise qui est dans ce cas souhaite traiter l’ensemble de ses transports dans un système unique, le choix est vite restreint, peu nombreuses étant les solutions étant en mesure de bien gérer les deux.

Ensuite, on retrouve des couvertures fonctionnelles très différentes d’une solution à l’autre. Certaines adressent une fonction bien délimitée (optimisation de tournées, plan de chargement, bourse de fret, portail de prise de rendez-vous en ligne, stations chargeurs, gestion de la préfacturation…) quand d’autres couvrent l’ensemble des missions transport et s’apparentent de fait à de véritables tours de contrôle des flux (amont/aval).

Le marché des solutions transport est également marqué par l’apparition régulière de start-ups. Leurs offres ont cependant tendance à évoluer très rapidement au gré des repositionnements sur le marché, des rachats voire des disparitions.

  • Du côté des WMS

L’offre WMS est bien plus structurée du fait de l’existence de processus logistiques plus harmonisés. Les principales « nouveautés » des dix dernières années ont porté sur l’automatisation dans les entrepôts, la prise en compte des flux e-commerce et la gestion du multi-canal / cross-canal.

Certains éditeurs proposent des offres de WMS généralistes, d’autres se focalisent sur des niches (ce qui est le cas de Descartes avec la gestion du e-commerce) et sur des profils d’entreprises clientes (par domaine, par taille, etc.).


Les critères de sélection d’une solution diffèrent-ils d’une entreprise à l’autre ?

Bien entendu, selon la complexité du périmètre du projet et du budget alloué, le prospect ne s’adressera pas aux mêmes éditeurs.

En parallèle, la dimension géographique du projet doit également être considérée. Si celui-ci est purement national, il n'y a pas de frein à consulter des éditeurs du pays en question. S’il a au contraire une dimension internationale, il convient de s'assurer que les prestataires sollicités disposent bien de la capacité à déployer la solution dans les différents pays concernés en s’adaptant aux spécificités culturelles de chacun, sans problèmes de langues ou coûts prohibitifs. Ce point oriente donc assez naturellement le choix du panel à consulter.

Se pose également parfois la question de savoir s’il vaut mieux privilégier une solution best of breed, c’est à dire des composants à la pointe sur chacun des domaines visés ou plutôt un système global à travers le déploiement de modules de l’ERP déjà en place dans l’entreprise.
Une solution best of breed permet de gérer l'ensemble du périmètre transport à travers l’EDI, le pilotage, l’exécution, la planification, etc. C'est plutôt le positionnement de Descartes, qui propose des solutions modulaires adressant différentes problématiques.

Plus spécifiquement sur les volets TMS et transport, une réflexion doit être menée sur :

  • Les modes (routier, maritime, aérien, etc.), certaines solutions étant spécialisées sur la route uniquement.
  • La façon d’opérer le transport (livraison par véhicules dédiés, flotte en propre, recours aux expressistes, affrètement, groupage, etc.). Les TMS sont généralement spécialisés sur l’un ou l’autre des modes d’exploitation.
  • Et les types de conditionnement des produits (vrac, colis, palettes). 

Le domaine d’activité de l’entreprise a-t-il également un impact sur le choix de la solution ?

À quelques exceptions près, on retrouve les TMS sont à même de couvrir toutes les activités.

En ce qui concerne les exceptions j’ai deux secteurs en tête :

  • Le secteur pharmaceutique et en particulier les répartiteurs pour lesquels les TMS utilisés sont souvent les mêmes pour des raisons d’accréditation réglementaire. Ce sont encore souvent des TMS qui fonctionnent sur des plans de tournées relativement fixes.
  • La grande distribution, secteur dans lequel les acteurs vont chercher à compléter la place dans les véhicules avec des opérations commerciales qui ne sont pas forcément urgentes. Les TMS doivent alors être en mesure de découper efficacement et prioriser les commandes.

Mais notons bien que si une même solution peut donc généralement être déployée dans la plupart des secteurs d’activité, les processus peuvent varier considérablement d’une entreprise à l’autre, le transport n’ayant pas encore atteint des niveaux de normalisation comparables à ceux de l’entreposage.

La situation est différente pour les WMS. Les domaines d’activité ont des impacts plus forts sur les processus opérationnels. Par exemple, un entrepôt dédié au e-commerce doit traiter des commandes variées, généralement composées d’une ou deux lignes seulement. Les références tournent rapidement, là où le réapprovisionnement de magasins peut parfois être réalisé par palettes entières ou en préparation par couches.


Les e-commerçants qui vous sollicitent sont-ils généralement déjà équipés d’un WMS ?

Les deux cas de figure existent.

Certaines entreprises viennent de se lancer et connaissent une forte croissance. Il ne leur est rapidement plus possible de gérer manuellement leurs opérations logistiques et sont donc en recherche d'un premier équipement.

D'autres disposent déjà d’un WMS plutôt généraliste, mais souhaitent désormais se doter d'une solution vraiment en ligne avec les spécificités de leur activité :

  • Elles ne cherchent par exemple pas à utiliser de la préparation automatisée, mais plutôt de la préparation par vagues, du pick to light, voire du goods-to-man pour certains gros acteurs.
  • L'étiquetage transporteur et la traçabilité associée seront également importants dans la mesure où les e-commerçants sollicitent majoritairement les expressistes et les messagers.
  • Nombre d’e-commerçants font du négoce. Ils ont alors un grand nombre de références qui ne sont pas forcément réapprovisionnées. Une implantation de slotting dynamique avec une dispersion des unités d’une même référence à plusieurs emplacements sera par conséquent à privilégier.
  • Les contrôles qualité vont également différer. Il ne s’agit pas d'inspecter par échantillonnage des lots de produits qui sont toujours les mêmes, mais plutôt d’adapter le process de contrôle en fonction des fournisseurs, de leur taille et de l’historique de relations de l’entreprise avec chacun d’entre eux.

Pourriez-vous illustrer ce que l’Intelligence Artificielle peut apporter au TMS ?

Au-delà d’un effet de mode ou marketing, l’Intelligence Artificielle est de plus en plus présente, aussi bien pour des prises de décisions tactiques ou opérationnelles que pour des aspects liés à l’exécution (estimation de l’heure d’arrivée, risques de sélection d’un prestataire sur un type de flux, etc.).

L’IA propose en particulier une assistance à des dérogations sur des règles, ce qui rend possible le fait de s’affranchir de modélisations très complexes.

Prenons l’exemple d’un client premium passant une commande à laquelle est associé un petit chiffre d’affaires. Sur cette livraison, là où le système aurait théoriquement proposé le transporteur le moins cher, l’IA pourra préconiser d’utiliser le prestataire qui offre la meilleure qualité de service.

Autre exemple, celui d’un client en général fermé au moment des présentations des livreurs et pour lequel des représentations à J+2 / J+3 sont donc généralement requises. L’IA pourra identifier cela et proposer, dans le cas où le client n’applique pas de pénalités, de partir directement sur un transporteur avec des délais un peu plus longs, mais ayant des tarifs plus compétitifs.

Au niveau tactique, l’IA est également en mesure de fournir des analyses qui facilitent la prise de décisions. Elle peut en particulier identifier des leviers agissant sur le coût des prestations à la hausse comme à la baisse, ce qui permet d’adapter les plans de transport. L’IA peut par exemple détecter qu'un surcoût est principalement dû à une volumétrie insuffisante expédiée à destination d’une zone donnée. L’entreprise pourra alors envisager de livrer celle-ci en passant par des réseaux avec cross docking ou de la messagerie palette.

Dernier exemple de l’apport de l’IA, la modélisation de l’état du trafic routier en combinant l’analyse des historiques avec des données exogènes telles que la météo, le jour de la semaine, la proximité des vacances ou des jours fériés, etc.

À noter que dans l’entrepôt également, l’IA prend une place de plus en plus importante, en particulier pour la gestion du slotting ou les contrôles qualité en réception.


Quels conseils pourriez-vous adresser à une entreprise souhaitant s’équiper ?

Comme dans tout avant-projet puis projet combinant besoins métiers et contexte informatique, il existe un certain nombre de points de vigilance à considérer.

Il est possible de classer ceux-ci en fonction de l’avancement du projet.

  • Lancement du projet, définition des objectifs et collecte des besoins

Tout d’abord, il faut être certain de savoir pourquoi on lance un tel projet et quels en sont les bénéfices attendus.

Les raisons peuvent être très variées. Chez Descartes nous cherchons en général à comprendre les enjeux métiers critiques (perte de performance économique, baisse de l’attrait par rapport à l’offre des concurrents, évolution d’un modèle de distribution…).

C’est une condition indispensable pour pouvoir estimer la valeur dégagée permettant de justifier le retour sur investissement et donc s’assurer du financement du projet. Nombreux sont en effet les projets qui s’arrêtent en cours de route faute de budget confirmé. Une perspective de ROI fiable et rapide permet de s’affranchir d’un tel risque.

À titre d’exemple : « pour automatiser les opérations » n’est pas une raison valable. Il s’agira plutôt de comprendre à quoi l’automatisation permet de répondre : à des erreurs humaines ? À des coûts de main-d’œuvre trop importants ? À un manque de réactivité ?
L’enjeu business associé pourra par exemple être de retrouver de la compétitivité face à des concurrents dont les coûts de logistiques sont moindres à offre produits et services équivalents.

La valeur dégagée dépend directement des enjeux adressés par le projet. Par exemple, l'entreprise est-elle en train de perdre des clients parce qu'un concurrent est plus flexible sur des délais de livraison ? Qu’elle est la raison de ce manque de souplesse ? Est-ce dû à un panel transporteurs trop restreint ou à une mauvaise affectation des prestataires aux flux ?
Dans ce cas, la valeur apportée par une technologie en mesure d’automatiser et d’accompagner le choix du transporteur pourra facilement être établie.

Dans cette phase de pré-étude, l’entreprise peut avoir intérêt à se faire conseiller par des consultants spécialisés. Le piège est d’ailleurs de privilégier la réalisation du projet en interne alors que les équipes manquent de disponibilité et d’expertise.

  • Rédaction du cahier des charges

Cette phase doit logiquement aboutir à la rédaction d’un cahier des charges qui servira de support à la consultation. Après avoir précisé la couverture fonctionnelle recherchée, il convient de distinguer les exigences incontournables (« must-have ») et les besoins de confort (« nice to have »). Cela permet de mieux mesurer l’adéquation des offres des éditeurs avec ses attentes.

Attention également dans la phase de rédaction du cahier des charges à accorder une juste place à la DSI. Sinon, le risque est de se retrouver avec un document très technique comportant finalement assez peu d’aspects fonctionnels et métiers ou au contraire de ne pas prendre en compte les problématiques d’hébergement et de maintenance des serveurs.

Bref, un bon équilibre doit exister entre la composante fonctionnelle et technique. Le cahier des charges est le résultat d’une réflexion pluridisciplinaire dans l’entreprise.

  • Identification des éditeurs à solliciter

Il convient de se méfier de la notoriété apparente des solutions sur Internet. Rechercher son futur WMS ou TMS sur un moteur, c’est risquer de présélectionner les éditeurs qui ont recours aux annonces sponsorisées. Un prestataire informatique qui se positionne sur l’achat des bons mots clés pourra toujours ressortir en tête des résultats, cela ne signifie pas pour autant que sa solution est pertinente, qu’il dispose d’une présence internationale et d’un spectre fonctionnel adaptés.

Il est au contraire intéressant de s'appuyer sur des sites spécialisés et sur les comparatifs disponibles dans la presse transport et logistique. Bref sur des outils plus formalisés qui ont déjà en quelque sorte fait un premier travail de qualification. Les expériences vécues sont également utiles (par soi-même ou par l’entourage professionnel).

  • Dépouillement et comparaison des offres

Je pense qu’il convient de se méfier des grilles de comparaison des offres trop binaires. Au-delà de nécessiter des temps importants à la création et à l’analyse, elles ne permettent parfois pas de réaliser de véritable sélection… tous les acteurs ayant tendance à répondre par l’affirmative si la question posée appelle une réponse de type OUI ou NON.

Ensuite le choix de la solution résulte d’un compromis entre la couverture fonctionnelle, les contraintes techniques, la flexibilité et l’évolutivité du logiciel, l’adaptabilité de l’ergonomie aux profils des utilisateurs, la dimension de l’éditeur et le retour sur investissement.

Ce dernier point est particulièrement important. Le volet économique va au-delà de l'unique aspect coût dans la mesure où tous les systèmes n’apportent pas la même valeur.

Ensuite, quand il s’agit de comparer des offres SaaS avec des offres en mode licence, attention à ne pas se limiter aux seuls coûts inscrits sur les devis des éditeurs. Il convient au contraire de penser les coûts dans leur globalité et de considérer des niveaux de service informatique équivalents. Quand la solution est installée sur ses propres serveurs, il faut tenir compte des coûts de ceux-ci et du temps qui sera passé tout au long de l'année par la DSI pour en assurer la surveillance, procéder aux mises à jour, etc.

Dans cette phase de sélection, le prospect demandera généralement aux éditeurs de lui présenter leurs logiciels sous forme de démo. Pour que cela soit vraiment profitable, il convient de bien déterminer ce qui est attendu de cet exercice. L’objectif est de voir comment la solution peut s’attaquer aux principaux enjeux auxquels l’entreprise est confrontée.

Par exemple, si elle est aujourd'hui incapable de suivre le niveau de service de ses prestataires au quotidien et ne se rend compte qu'une commande est en retard qu’au moment où le client appelle l’ADV, le besoin est alors d'avoir du track & trace en temps réel et des alertes en cas de risques de dépassement des délais promis. La démo devra par conséquent se focaliser sur ces points précis. Si ce n’est pas le cas, le risque est de tomber dans une démonstration générique du type Day In The Life. Il convient par ailleurs de demander à chaque éditeur la même démo.

Je préconiserais également de la faire plutôt tard dans le processus de sélection, une fois la formalisation des besoins clairement établie et enrichie des échanges avec les éditeurs.

C’est d’ailleurs la même chose en ce qui concerne les références. Mieux vaut attendre d'avancer dans le processus. D’abord, l'éditeur ne peut pas solliciter ses clients existants trop souvent. Ensuite, cela permettra d'identifier la référence qui correspond vraiment au mode de fonctionnement visé et l’échange sera plus constructif. Le prospect sera capable de poser des questions précises sur le traitement des problèmes et les bénéfices.

  • Mise en place de la solution

Pour la phase de déploiement, les risques peuvent être d’ordre fonctionnel (en particulier dans le cas d’une comparaison Excel binaire), temporel (glissement du planning projet faute de disponibilités des ressources en interne ou d’engagement pour acter des choix structurants), budgétaire (avoir misé sur des évolutions spécifiques complémentaires au lieu de revoir les processus, omissions de points importants dans le cahier des charges et la pré-étude, etc.).


Vous arrive-t-il de demander à vos prospects le budget qu'ils ont alloué au projet ?

Nous interrogeons en effet nos clients à ce sujet. Si ceux-ci acceptent de nous donner des indications, cela nous permet de gagner du temps dans la mesure où comme je viens de l’expliquer nous disposons généralement de plusieurs solutions ou modules en mesure d’adresser le besoin décrit dans le cahier des charges.

Connaitre le budget nous permet alors d’orienter notre réponse vers une solution plutôt qu’une autre.

Cela contribue également à assurer que la démo sera faite avec la bonne solution. En effet, un éditeur comme Descartes lorsqu’il démarre une discussion peut avoir plusieurs solutions en mesure de couvrir le besoin. Le choix n’est à ce moment-là pas encore arrêté. Selon les priorités du prospect et le budget alloué au projet, un module sera finalement privilégié et la démo pourra alors être préparée sur cette base.

Ensuite, les prospects doivent bien avoir à l’esprit qu’au-delà du coût du projet, dans une logique de ROI rapide, la valeur offerte par la solution est clé. Or selon le budget alloué au projet, les bénéfices à attendre seront généralement différents. Il nous arrive d’ailleurs de ne pas coller exactement au cahier des charges si nous considérons que par rapport aux enjeux exprimés, la solution envisagée par le client ne convient pas. Nous lui demandons alors son accord pour proposer une approche distincte permettant d’enregistrer des gains récurrents plus importants.


Présentez-nous Descartes.

Descartes est une entreprise spécialisée dans l’édition de solutions de pilotage et d'optimisation du transport au sens large. Depuis plus de 15 ans, nous connaissons une croissance continue à 2 chiffres. L’année dernière notre chiffre d’affaires a ainsi atteint les 325 millions de dollars.

En 2020, l’entreprise compte 1.500 collaborateurs dans le monde. Ce sont aujourd’hui près de 20.000 clients qui nous font confiance et utilisent nos solutions.

En termes de solutions logistiques, nous travaillons désormais sur 6 piliers :

  • La livraison du dernier kilomètre / solution mobile / télématique embarquée
  • La gestion du transport longue distance (flux internationaux, sous-traitance, transport multimodal, etc.) avec une logique de tour de contrôle visant à bénéficier d’une visibilité sur les statuts d'acheminement.
  • La conformité douanière et réglementaire : sûreté du fret, dépôt des déclarations douanières, exigences et contenu réglementaires, etc.
  • Les solutions ERP et WMS dédiées principalement aux pure players du e-commerce.
  • Le contenu réglementaire pour les échanges internationaux : ce point s’appuie sur des bases de données et des outils dédiés à leur exploitation. Il vise par exemple à vérifier, avant de lier une relation contractuelle avec un tiers, que l’entreprise est bien autorisée à le faire ou que ce tiers n’est pas sous le coup d’une interdiction de commercer. Le tout peut être intégré dans d'autres systèmes. Des acteurs majeurs du monde de l'ERP utilisent en particulier nos solutions dédiées.
  • Des solutions orientées freight forwarders ou freight brokers qui ne sont toutefois pas commercialisées en France aujourd’hui.

Pour faire le lien entre ces différentes briques, notre concentrateur de données, le Global Logistics Network, vise à connecter l’ensemble des parties par flux EDI. Il s’agit de la plus grosse plateforme EDI transport dans le monde avec près de 20 milliards de messages échangés par an.


Qu’est-ce qui distingue l’offre de Descartes de celles de ses confrères ?

Notre couverture fonctionnelle est particulièrement large. Je pense notamment au commerce international avec les logiques de douane et le réglementaire que l’on ne trouve que dans quelques TMS.

Nous sommes par ailleurs une entreprise spécialisée dans les nouvelles technologies de gestion des flux de transport et du commerce international, avec une taille suffisamment significative pour assurer une pérennité à long terme. C’est un point réellement différenciant dans la période de crise que nous traversons.

Sur le volet TMS, nos solutions peuvent gérer :

  • Différents modes de transport et configurations de flux (FTL, LTL, colis, etc.)
  • Différents types d’opérations : transport sous-traité ou flotte dédiée avec la possibilité d’arbitrer entre les deux modes. Peu d’éditeurs sont capables d’offrir une solution unique couvrant ces deux typologies particulières
  • Différents types de business : B2B, B2C

Enfin, quel que soit le mode de transport, nous facilitons la connectivité avec les transporteurs, prestataires logistiques, freight forwarders, de différentes manières selon leur maturité technologique (du flux EDI normalisé au fax, en passant par des portails web et applications mobiles). Ceci est également un élément primordial pour gagner en visibilité temps réel.

Sur le volet WMS, les solutions orientées e-commerce de Descartes permettent aux pure players, enseignes ou industriels de traiter les problématiques de commerce en ligne et de vente omnicanale. Elles automatisent les processus logistiques internes et s’ajustent aux fortes variations saisonnières, tout en réduisant les coûts opérationnels dès la première commande préparée.


Pour aller plus loin


Bio Express

Senior Solutions Consultant chez Descartes depuis 2017, Fabien Petitjean intervient essentiellement en avant-vente et lors des phases de cadrage principalement dans le cadre de projets TMS au sens large.

Il a débuté sa carrière dans la logistique automobile au sein du groupe PSA avant d’intégrer le secteur du conseil au sein du cabinet Acsience (groupe Altran) en tant que consultant supply chain.

Il a également évolué chez Mecalux, d’abord en tant que chef de projet WMS puis de responsable offre WMS pour le périmètre France / Belgique.

Avant de rejoindre Descartes, Fabien Petitjean a occupé pendant 7 ans des postes de consultant supply chain puis de chef de produit de la branche transport chez l’éditeur Acteos.

Site Internet de Descartes : https://www.descartes.com/fr


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