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Supply Chain : quelles innovations en 2019 ?

INTERVIEW

‘‘ Nous visons l’élargissement fonctionnel continu de nos solutions’’ F.BIESBROUCK, BK SYSTEMES


François BIESBROUCK, Président de BK SystèmesInterview de François BIESBROUCK, Président de BK Systèmes.
Réalisée le 20/03/2019 par Frédéric LEGRAS, Directeur du Portail FAQ Logistique dans le cadre du dossier thématique « Supply Chain : quelles innovations en 2019 ? »


Quelle est la place accordée à l’innovation chez BK Systèmes ?

Pour fournir un support performant à l’activité de ses clients et leur apporter toujours plus de productivité, un éditeur doit obligatoirement être dans une démarche d’innovation continue. Si ce n’est pas le cas, sa solution sera rapidement dépassée et il sera voué à disparaitre.

  Autres contributions

L.GOURDON | GRN Logistic / SSI SCHÄFER
‘‘ La fusion entre WMS et WCS permet de véritablement raisonner en temps réel ’’

G.DWARIKA | GEFCO
‘‘L’innovation est au cœur de la stratégie de développement de GEFCO’’

E.RAYNAUD | A-SIS
‘‘Le machine learning trouve dans l’entrepôt des cas d’usage prometteurs’’

J. BOUR | DDS LOGISTICS
‘‘ Un incubateur transport pour adresser les nouvelles attentes du secteur   ’’

P.HENRION | BOA CONCEPT
‘‘ Aller toujours plus loin dans la modularité logistique ’’

M.HARIK | XPO LOGISTICS
‘‘ L'industrie de la supply chain a besoin de machines ! ’’

M.DALBARD | PTV
‘‘ PTV souhaite remettre en cause certains paradigmes dans le domaine de la logistique urbaine ’’

Il est donc primordial pour un acteur comme BK Systèmes de toujours rester à l'écoute de l’évolution du métier et de suivre l’émergence des nouvelles technologies.

Nous consacrons ainsi chaque année à la recherche et au développement l'équivalent de 15% à 20% de notre Chiffre d'Affaires. Notre département de R&D est donc dédié à l’évolution de nos solutions. Il collabore en outre avec un certain nombre de partenaires, en particulier des startups à travers la réalisation de POC.


Présentez-nous cette démarche de collaboration avec des startups.

Je pense qu'il y a beaucoup à s'inspirer de ces acteurs. Nous nous devons d’accorder notre attention à ce qu’ils proposent. Les axes de collaboration sont en effet prometteurs.

Nous pouvons de notre côté mettre à leur disposition des problématiques de terrain, en association avec nos propres clients. Elles peuvent ainsi appliquer leurs théories sur des cas concrets et développer des cas d’usage en partant de l’exploitation de nos systèmes.

Ensuite, si les résultats qui en découlent sont prometteurs, nous pouvons décider d’aller plus loin pour intégrer des briques opérationnelles permettant d’apporter une réponse optimisée à une problématique précise.

Nous n'avons en effet pas vocation à être omniscients sur toutes les technologies. La bonne orientation pour moi est donc de détecter les acteurs en mesure de faire évoluer nos solutions vers toujours plus de productivité et de valeur pour nos clients.




Quels sont les sujets sur lesquels vous concentrez actuellement vos efforts ?

Je considère que l’innovation ne doit pas se limiter à l’intégration de nouvelles technologies. Notre objectif doit plutôt être l’élargissement fonctionnel continu de nos solutions au regard de l’évolution du marché. C’est par exemple ce que nous avons fait pour que nos outils collent parfaitement aux exigences du e-commerce.

Nous sommes aujourd’hui dans une démarche permanente d'enrichissement de fonctions déjà en place.

En parallèle, nous développons également de nouveaux produits. C’est par exemple le cas de Foxy, outil d’assistance aux services approvisionnements / achats qui a été installé chez un premier client cette année et qui sera commercialisé à partir de SITL.

Foxy vise à dimensionner les bons niveaux de stock au bon moment et au moindre coût. La solution a été construite sur la même philosophie que Speed, c'est-à-dire que l’efficacité et la facilité de mise en place ont été privilégiées. La solution est donc avant tout orientée utilisateurs.

Concernant les axes d’évolutions technologiques, après avoir par le passé beaucoup travaillé sur la RFID, nous continuons à privilégier les technologies en mesure d’améliorer la productivité des opérations logistiques. Je pense en particulier à l’Internet des Objets (IoT), la cobotique, la réalité augmentée et les échanges sécurisés à travers la blockchain. Nous avons d’ailleurs des sujets en cours avec des partenaires dans ce domaine.


En quoi consiste la cobotique ?

La cobotique concerne la collaboration Homme / robot, l’assistance des opérateurs à travers la robotique en particulier dans le domaine de la mécanisation. Le sujet se démocratise de manière incroyable et nos solutions doivent donc être en mesure de communiquer avec ces systèmes-là.


Et l’intelligence artificielle, son utilisation revêt-elle un intérêt dans l’entrepôt ?

L'intelligence artificielle va permettre de reproduire des fonctionnements humains. Dans l’entrepôt, elle devrait apporter des améliorations significatives.

Nous sommes de notre côté en mode « laboratoire » sur le sujet en particulier sur les aspects prévision de temps de préparation et implantation des pickings.

Ce dernier point a vraiment un gros potentiel. Aujourd’hui, quand les flux sont connus suffisamment à l’avance il est possible d'organiser les pickings durant la nuit. C'est ce que nous faisons pour certains clients dont les commandes à traiter sont connues la veille au soir. Cela permet d’effectuer les réimplantations pour optimiser la préparation du lendemain matin et d’ainsi obtenir de très bonnes productivités en particulier quand les volumétries sont importantes. Néanmoins, les besoins d’agilité en logistique sont de plus en plus forts. Pour une optimisation temps réel en mesure d'assurer le traitement des commandes qui viennent d’être reçues ou qui devraient l’être dans les prochaines minutes / heures, l’IA prend tout son sens.

Un tel système nécessitera de pouvoir compter les pièces encore disponibles en picking. C’est là que la vraie valeur ajoutée réside plus que sur les inventaires automatiques de la réserve qui sont pour moi un métier de base de l’outil WMS.


Le domaine d’expertise de BK Systèmes concerne l’entrepôt. Qu’en est-il du transport ?

Sur la partie TMS, nous sommes partenaires des sociétés Sigma et Xyric qui sont par ailleurs intégrateurs de Speed WMS.

Nous proposons également une solution transport toutefois moins riche fonctionnellement que celle de ces deux acteurs. Celle-ci permet d’éditer des étiquettes et d’aider au choix des transporteurs. C’est donc une solution légère qui n’entre pas en concurrence avec celles de nos partenaires.


Pour aller plus loin


Bio Express

François BIESBROUCK a commencé sa carrière en tant que Responsable Informatique chez le prestataire logistique FDS (qui a été intégrée depuis à HAYS Logistique puis Kuehne + Nagel). Il y a acquis une forte expérience opérationnelle dans le domaine de la gestion d’entrepôt. Au début des années 1990, il propose à la SSII Hardis de s’engager dans une nouvelle voie en développant un WMS. À partir de cet accord, François BIESBROUCK prend la direction du Département Logistique et développera le WMS Reflex. En 1998, il crée la société BK Systèmes et développe la première version de la solution Speed WMS en 2003 puis en 2019 FOXY APS. L'activité est centrée sur la gestion des entrepôts, des sites de production, de distribution et de leur approvisionnement. À ce jour, BK Systèmes est composée d'une soixantaine de collaborateurs en France, avec plus de 150 clients dans plus de 25 pays.

Site Internet de BK Systèmes : https://www.bksystemes.fr/


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