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Omnicanal : faire de sa supply chain un avantage concurrentiel

INTERVIEW

‘‘ La mise en place d’une supply chain omnicanale performante, une question de survie ’’ B.LACOSTE / P.MARQUES, A-SIS


Philippe MARQUESBruno LACOSTEInterview de Bruno LACOSTE (Responsable Commercial) et de Philippe MARQUES (Responsable Produits) chez SAVOYE ADVANCED SOFTWARE
Réalisée le 28/05/2018 par Frédéric LEGRAS, Directeur du Portail FAQ Logistique dans le cadre du dossier thématique « Omnicanal : faire de sa supply chain un avantage concurrentiel ».



Webinaire TMS Chargeur : les points clés pour un ROI rapideMardi 25 juin 2019 à 10h30

Ce webinar s’adresse à toutes les sociétés qui souhaitent initier un projet TMS et en maximiser le ROI. Au travers de quelques astuces, Olivier SCHULMAN, Responsable Développement TMS, vous donnera des conseils concrets pour vous aider à déployer les fonctions vous permettant la génération de gains immédiats.


Comment a évolué le secteur de la distribution ces dernières années ?

L'idée que l’essentiel de la distribution pourrait basculer sur le e-commerce a finalement été battue en brèche.

  Autres contributions

Rémy MALCHIRAND | MANHATTAN ASSOCIATES
‘‘ La priorité est de tenir le service promis au client ’’

Gilbert GARCIA | KLS
‘‘ Le maillon le plus faible dimensionne le niveau de performance global ’’

Sébastien SLISKI | ZETES
‘‘ La supply chain est désormais en contact direct avec le consommateur ’’

Cristina GARCIA | SPRING GDS
‘‘ La logistique inverse transfontalière est la prochaine opportunité pour les e-commerçants ’’

Au contraire, il est désormais évident que les clients souhaitent pouvoir disposer d’une diversité de canaux de commande et surtout être bien servis, quel que soit le canal retenu.

L'intensité actuelle de la concurrence est telle qu'un des principaux différenciants consiste à proposer une promesse de plus en plus réduite en termes de délais de mise à disposition des produits. On ne parle plus de jours, mais d'heures.

L’aspect modalités de récupération de la commande est également important. En particulier, certains consommateurs ne souhaitent pas être livrés à leur domicile. Ils ne sont en effet pas forcément physiquement sur place dans la journée. Des systèmes de récupération en magasin ou en consignes s’avèrent dès lors assez complémentaires.


Vos clients font-ils généralement le choix d’une spécialisation de leurs entrepôts par canal de distribution ?

Plusieurs configurations existent. Celles-ci sont généralement fonction des volumétries, des typologies de flux et de la répartition de l'activité.

Néanmoins, les choix de centralisation des flux d’un canal sur un entrepôt unique peuvent être amenés à être révisés pour plusieurs raisons : proximité, rapidité de service, taille critique de stock, etc.

Il semble parfois au contraire plus pertinent d'avoir des stocks éclatés sur plusieurs lieux.

Encore faut-il que le système d’informations permette d'avoir la souplesse et l'agilité pour faire appel à ces stocks, y compris d’ailleurs à ceux déjà en magasin.

À ce sujet, je pense qu’il convient de conseiller aux entreprises de ne pas « attendre le grand soir ». Il est en effet illusoire d’espérer bénéficier d’un marché stable, de pouvoir s’appuyer sur un schéma logistique établi et de trouver l'outil qui répondra à l’ensemble des besoins.

Il convient de ne pas procrastiner et de commencer à construire dès aujourd'hui des solutions qui permettent de traiter les enjeux actuels et certainement également une bonne partie des enjeux de demain.




Qu’en est-il des niveaux de stocks, sont-ils plus élevés dans les modèles omnicanaux ?

Comme toujours en logistique, les clients cherchent à réduire leurs niveaux de stocks.

Néanmoins, ils ont bien compris qu’il y avait un juste milieu à trouver pour satisfaire aux exigences de disponibilité des produits.

Une des opportunités est de s’assurer de pouvoir utiliser au mieux les stocks présents dans le réseau logistique existant où qu’ils soient localisés et en particulier dans les magasins. Il s’agit d’éviter des ventes perdues parce qu'un magasin ne disposerait pas d'une visibilité verticale des articles à sa disposition dans l’ensemble du réseau de distribution. Une telle configuration contribue à une réduction des niveaux de stock.

L’autre intérêt est également d’obtenir de meilleures marges sur les produits commercialisés. En effet, si les systèmes de ventes événementielles sont à juste titre vus comme des solutions salutaires, pouvoir assurer la vente d’un magasin ne disposant pas de la marchandise à partir des stocks d’un autre magasin permet d'écouler les produits à des prix plus élevés. C’est particulièrement le cas dans le secteur du textile.


Quelles sont les répercussions de la montée en puissance de l’omnicanal sur l'entrepôt et sur le transport ?

L'impact est probablement plus fort sur la partie organisation de l'entrepôt que sur la partie transport.

Les nouveaux niveaux d’exigence induisent plus de rigueur et d'agilité dans la gestion des opérations logistiques. De plus, combiner le traitement de flux B2B et B2C impose de redéfinir les process de préparation de commande, de réassort, de gestion des retours, etc.

Au niveau du transport, les impacts sont plus limités dans la mesure où les TMS utilisés en B2B ou en B2C permettent déjà de proposer une sélection du transporteur en fonction du tarif et du flux. La sollicitation de nouveaux transporteurs et types de services se fait donc assez simplement.

De manière générale, ces sujets sont tellement stratégiques pour les distributeurs, que les ROI des solutions à déployer ne constituent plus un enjeu central.

La mise en place d’une supply chain omnicanale performante a un effet direct sur le positionnement marché. Elle peut même être une question de survie.


Quel est votre positionnement sur ces sujets ?

Nous ne sommes pas sur une approche holistique de l'omnicanalité qui irait du sourcing en Chine jusqu'à l’exécution et la prise en compte de la fidélité des clients dans les magasins.

Nous considérons que chacun doit rester à sa place et préférons nous concentrer sur ce que nous faisons de mieux. Là où nous sommes reconnus, c'est sur la pertinence de la gestion des flux sortie d'entrepôt sachant que nous nous intégrons bien entendu dans l’ensemble de la supply chain avec de la visibilité en amont et en aval.

Cette visibilité est gérée par interopérabilité (échanges de données entre les systèmes).


Quels sont les produits que vous proposez aux distributeurs pour s'attaquer à leurs problématiques omnicanales ?

a-SIS est historiquement fournisseur de solutions WMS et TMS dans les domaines de la vente de détail. Nous traitons les problématiques d’omnicanalité sur la base de cet ADN. Au fur et à mesure, nos solutions WMS et TMS se sont enrichies des process liés aux évolutions du commerce. 

Nous sommes aujourd’hui en mesure de structurer l’ensemble du système d’informations de nos clients en mono comme en multisites.

Nous proposons en particulier depuis le début des années 2010 un OMS en mesure d’orchestrer les flux et les différents canaux de vente. Son objectif est en quelque sorte d’industrialiser la logistique de distribution.

Disponible en stand alone, la solution est interopérable avec les différents systèmes d'informations du marché (ERP, plateformes e-commerce, WMS, etc.). Elle s'appuie sur un moteur de règles métiers qui permet de s'adapter à tous les contextes. Ce moteur peut d’ailleurs s’enrichir de nouvelles règles propres à une activité ou à un client.

L’outil permet de piloter et d'orchestrer la logistique de distribution en sélectionnant au mieux où préparer la commande en fonction de l'ensemble des contraintes et stratégies de l’entreprise, tout en prenant en compte, le cas échéant, tous les points de stocks, y compris stocks fournisseurs et / ou stocks magasins.

Si le client le souhaite il est également possible de répartir la préparation d’une commande entre plusieurs sites, de gérer des transferts intersites pour réconcilier une commande avant son expédition ou même autoriser une expédition double. Tout cela est bien entendu corrélé à la stratégie commerciale du client. 

Les besoins sont ainsi anticipés et l’exécution des opérations supervisée. Une fois le système bien rodé et les règles bien définies, il ne reste plus que les anomalies et les exceptions à traiter.

La brique OMS est donc véritablement au cœur de notre offre omnicanale.


Chez vos clients, quels sont les métiers qui utilisent l’OMS ?

Le produit est d'abord destiné aux services clients. Ceux-ci sont en effet garants du respect de la promesse commerciale.

Les gestionnaires de stocks et les personnels sur les points de vente sont aussi concernés. Ils doivent avoir accès aux fonctionnalités de transfert et de suivi des statuts de la commande.


Bio Express :

Bruno LACOSTE est Responsable Commercial d’a-SIS, société qu’il a rejointe en 2014. Il a pour mission de piloter l’équipe commerciale et de développer l’activité (WMS, OMS, TMS). Diplômé de l’ESICI, il débute sa carrière en 1996 au sein de VIF où son parcours l’amènera à occuper des fonctions de responsabilité projet, commerce et marketing, pour ensuite rejoindre en 2009 RedPrairie (qui fusionnera avec JDA Software fin 2012) en tant que Responsable commercial France de l’offre Supply Chain Execution.

Philippe MARQUES a pris fin 2015 la responsabilité produits de la gamme d’a-SIS : définition et application de la stratégie et suivi de l'évolution de la gamme y compris la mise en application des sujets innovation. Il occupait auparavant le poste de Responsable de l’activité TMS/OMS de l’éditeur.

Site Internet d’a-SIS : http://www.a-sis.com/


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