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Entrepôts : les leviers de productivité

  INTERVIEW

‘‘L’entrepôt est un des maillons phares de la différenciation d’une entreprise et de la satisfaction de ses clients’’ A. PERTUISOT, Hardis Group


Alban PERTUISOT, Consultant Senior Manager chez HARDIS GroupInterview d'Alban PERTUISOT, Consultant Senior Manager chez HARDIS Group
Réalisée le 30/12/2015 par Frédéric LEGRAS, Directeur du Portail FAQ Logistique dans le cadre du dossier thématique « Entrepôt, les leviers de productivité ».

Quels sont les enjeux actuels auxquels la gestion d’entrepôt est confrontée ?

Historiquement centre de coût, puis centre de profit, l’entrepôt est aujourd’hui un des maillons phares de la différenciation d’une entreprise et de la satisfaction de ses clients.
La compétition accrue a exacerbé le besoin d’optimisation des entreprises, et les derniers leviers de compétitivité se sont naturellement recentrés autour de l’entrepôt.

Non seulement il est devenu aujourd’hui, le maillon central de la performance, mais il tend aussi et surtout à aspirer des services connexes et annexes dans son périmètre de responsabilité.

  Autres contributions

Joseph FELFELI, Acteos
‘‘ On ne peut plus se contenter d’uniquement gérer l’entrepôt, il faut désormais piloter les flux’’

Sébastien SLISKI, Zetes
‘‘ Nos solutions de Warehouse Execution System permettent d’ajouter de la performance aux WMS ’’

Christian Hubert et Stéphane Brunel, Komoto
‘‘L’entrepôt doit permettre de maximiser la disponibilité des produits à la vente ’’

La gestion d’entrepôt se doit de répondre à deux types d’enjeux :

  • Les enjeux traditionnels et historiques de ce métier au regard du positionnement d’interface de l’entrepôt ; à la fois à mi-chemin entre la réalité informatique et physique (WMS), et dans un rôle d’intermédiaire avec ses clients finaux.
  • Les nouveaux enjeux au regard de l’évolution de nos modes de vie et de notre éco système, dont la composante principale réside la faculté d’adaptation.

Le cumul de ces enjeux complexifie grandement la gestion d’entrepôt et plus particulièrement le positionnement de ce métier au sein de la performance globale de l’entreprise.

Les enjeux traditionnels :

  • Augmenter la productivité : le pilotage en temps réel des activités opérationnelles et l’optimisation des ressources (matérielles et humaines) ont toujours permis des gains de productivité.
  • Améliorer la traçabilité : que ce soit au niveau physique (quel article ? pour quelle quantité ? dans quel emplacement ? quand ? par qui ?) ou administrative (historique des livraisons et suivi des statuts), la traçabilité a toujours constitué un enjeu majeur pour sécuriser le consommateur final (alertes, plans de rappel, etc.).
  • Garantir la qualité de service : la satisfaction du client à travers le taux de service (la livraison au bon endroit, au bon moment, du bon produit, en bonne quantité) est la finalité historique de l’entrepôt, que ce soit au travers de tableaux de bords ou de méthodes de travail opérationnelles.
  • Piloter l’activité : piloter son activité signifie anticiper, gérer et se remettre en question. Ces trois préoccupations correspondent aux trois horizons de temps de la gestion d’entrepôt, à savoir avant, pendant et après l’activité opérationnelle.

Les nouveaux enjeux :

  • Collaborer avec son éco système : l’entrepôt doit de plus en plus communiquer avec ses partenaires (transporteurs, service des achats, clients, etc.) et nécessite l’intégration de portails collaboratifs (clients, fournisseurs, transporteurs, etc.) qui permettent de visualiser les statuts des stocks et des commandes en temps réel.
  • Gérer le multi canal : les modifications de nos modes de vie et le rôle de plus en plus central du consommateur final dans notre économie ont engendré une diversité de canaux de distribution. En réponse à cette pluralité, l’entreprise doit mettre en œuvre des organisations très différentes au sein d’un même entrepôt et avec les mêmes ressources.
  • Intégrer le modèle des 3PL : le modèle organisationnel des 3PL s’exporte de plus en plus. Et c’est même une tendance de fond de la réinternalisation des fonctions d’entrepôt dans les entreprises. L’entrepôt devient une filiale avec ses propres modes de gouvernance, et se positionne en tant que prestataire interne du groupe.
  • S’adapter en permanence : les nouveaux modes de communication et d’expression génèrent de la vitesse et peuvent créer de nouveaux modes de consommation. L’entrepôt comme n’importe quelle autre entité de l’entreprise doit faire face à des mutations toujours plus soudaines. La solution que doit apporter l’entrepôt réside dans sa faculté à reconfigurer  son organisation sans jamais altérer sa performance au regard des enjeux traditionnels.

Quelles questions se poser pour savoir si sa gestion d’entrepôt est bien optimisée ?

L’optimisation d’un entrepôt est très contextuelle et cela engendre de nombreuses questions.
Plus que des questions précises, il s’agit de qualifier les familles de questions que doit se poser l’entreprise afin de déterminer son degré d’optimisation.

Le premier groupe de questions à se poser repose sur le principe de la démonstration inversée. Cela consiste à partir du résultat pour ensuite reprendre sa chaîne productive et s’interroger sur la valeur de chaque composante.
  • Qui sont mes clients ? Selon leur typologie, qu’ils soient des magasins, des particuliers, des entreprises, etc., les modes de préparation vont différer. Par exemple, l’éclatement par destinataire est très utile pour la livraison de magasins. Quant aux processus de ramasse / tri / emballage, ils sont indispensables pour la livraison de particuliers.
  • Les clients sont-ils satisfaits ? Les réponses à ces questions reposent sur la capacité de l’entreprise à créer des tableaux de bord et à maintenir des indicateurs. Les principaux indicateurs sont le taux de service de la préparation, le taux de livraison en temps et en heure, le taux de retour (et la qualification des natures de ces retours), etc.

Une fois les fondamentaux posés, les questions doivent se concentrer au niveau de la chaîne productive de l’entrepôt. À ce stade, ce ne sont plus des familles de questions, mais des questions centrales dont les réponses induisent en cascade d’autres questions. Au final, cela peut aboutir à une remise en question de l’organisation.
De nombreuses questions portent sur la préparation, car ce processus est au centre de l’organisation de l’entrepôt, et cumule à la fois les contraintes des flux amont ainsi que l’obligation de satisfaire le client final.

  • Mon processus de préparation est-il segmenté ? C’est-à-dire bien différencié en fonction des canaux de distribution à alimenter. À l’inverse, la non-segmentation du processus de préparation est un indicateur certain de non-performance. En effet, la diversité des canaux de distribution, de la nature des produits, de la typologie des clients impose à l’entrepôt de développer des processus de préparation distincts et adaptés.
  • Y a-t-il des manquants pour les préparations pickings ou des temps d’attente ? Cette question est fondamentale en ce qui concerne la bonne coordination des flux physiques. Des manquants et/ou des temps d’attente peuvent induire des problèmes d’organisation au niveau du stockage, et parfois permettre de remonter à des problèmes d’organisation des approvisionnements.
  • Quelle est la satisfaction de mes collaborateurs ? L’humain est au cœur de toutes les performances. La performance de l’entrepôt comme de l’entreprise en général ne peut donc être décorrélée de la satisfaction des collaborateurs. Celle-ci va souvent de pair avec la mise en œuvre d’un processus d’amélioration continue, qu’il soit formalisé ou pas.

Sur quels leviers agir pour améliorer la productivité de son entrepôt ?

De très nombreux leviers existent pour améliorer la productivité, mais en rapport avec les éléments décrits précédemment, nous pouvons en citer 3, à savoir l’analyse des temps de cycle, la mobilité des ressources, le report des tâches administratives le plus en amont possible.

  • L’analyse des temps de cycle : il s’agit d’analyser le temps moyen entre le moment où un besoin (quel qu’il soit) dans l’entrepôt existe et le moment où il est satisfait. Cette démarche est particulièrement pertinente pour améliorer le réapprovisionnement des pickings  et force l’organisation à se concentrer sur la bonne coordination des flux.
  • La mobilité des ressources : les ressources de l’entrepôt ne peuvent plus être captives et dédiées à un métier ou bien à une tâche. La mobilité est enjeu majeur pour la productivité de l’entrepôt. C’est sur cette capacité à être mobile que repose la possibilité d’anticiper la charge et de gérer en temps la bonne adéquation charge / ressource par fonction ou par flux.
    Cette mobilité impose la formation des opérateurs pour leur permettre de développer leurs compétences.
  • Le déport des tâches administratives : si la collaboration est de mise et répond au concept de l’entreprise élargie afin de considérer ses fournisseurs, ses transporteurs comme des partenaires, cela répond à une autre réalité beaucoup moins connue. Il s’agit de minimiser les tâches administratives répétitives et de les reporter le plus en amont possible, c’est-à-dire au moment exact où elles sont créées. Ce point peut être illustré par la saisie des rendez-vous transporteurs directement par ses équipes, alimentant aussitôt le WMS et évitant ainsi que la même information ne doive être ressaisie par les autres acteurs de la chaîne. L’entrepôt peut alors mieux se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée (services additionnels aux clients). Cela explique l’essor récent des portails web collaboratifs.

Que propose Hardis aux entreprises dans le domaine de la gestion d’entrepôt ?

Hardis propose les solutions Reflex, que ce soit en gestion d’entrepôt avec Reflex WMS, ou bien en gestion de transport avec Reflex TMS.
Plus particulièrement, Reflex WMS est un outil de gestion d’entrepôt multi sites et multi activités.
Initialement créé au début des années 1990, à partir des problématiques des prestataires logistiques, Reflex a la capacité de s’adapter via son paramétrage standard à tous les secteurs d’activité.

La dernière version Reflex Web (WMS) est commercialisée depuis Septembre 2015. Il s’agit d’une version totalement web html 5.0.

Principales fonctionnalités de Reflex WMS :

Principales fonctionnalités de Reflex WMS

Ecrans Reflex

Ecrans Reflex


Quels sont selon vous les critères de choix d’un WMS ?

Les principaux critères de choix d’un WMS sont les suivants :

  • Une technologie totalement Web.
  • Une base de données multi sites et multi clients.
  • Une ergonomie graphique et simple d’accès pour les utilisateurs finaux.
  • Un service de R&D (Recherche et Développement) étoffé qui permet de garantir une continuité de la solution en standard.
  • La capacité à s’ouvrir à des solutions tierces à travers des interfaces standard afin de s’intégrer dans un écosystème logiciel.
  • Une méthodologie de projet éprouvée qui permet le transfert de compétences tout au long des projets.
  • Une société éditrice et intégratrice stable et pérenne.

Pour aller plus loin


Bio Express

Alban PERTUISOT occupe la fonction de Consultant Senior Manager chez HARDIS Group.
Il travaille depuis plus de 15 ans au sein d’Hardis Group.
Il a évolué pendant 8 années au sein de la partie consulting et a démarré plus de 20 entrepôts avec la solution Reflex WMS.
Sa carrière s’est ensuite orientée vers l’avant – vente depuis 7 ans, où il a géré plus de 500 appels d’offres.
Auparavant il a travaillé chez le prestataire SED Logistique en tant que Responsable d’exploitation adjoint.

Site internet de HARDIS :  https://www.hardis-group.com/


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