Au-delà de l'optimisation : la vision d'ORTEC pour des chaînes d'approvisionnement adaptatives
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10/06/2025
Les chaînes d'approvisionnement d'aujourd'hui sont confrontées à des défis constants – des conditions météorologiques extrêmes aux tensions mondiales, en passant par les problèmes de personnel et les demandes changeantes des clients.
Être efficace ne suffit plus. Les entreprises doivent faire preuve de flexibilité et être prêtes à réagir à l'imprévu.
Frans van Helden, EVP chez ORTEC Supply Chain Planning. Frans van Helden, EVP chez ORTEC Supply Chain Planning. |
C'est l'avis de Frans van Helden, EVP chez ORTEC Supply Chain Planning. « La planification traditionnelle ne suffit plus », explique-t-il. « Le leadership logistique consiste à adopter l'agilité et à créer des systèmes qui s'adaptent à tout ce qui se présente. »
De plus en plus d'entreprises réalisent que se concentrer uniquement sur la performance interne – réduire les coûts, économiser des kilomètres, gérer les ressources – ne mènera pas à un succès à long terme. Ce qui compte maintenant, c'est de travailler en synergie avec les fournisseurs, les partenaires et les clients dans un environnement en évolution rapide.
Et cette réalité est complexe : les chauffeurs prennent des décisions sur le vif, des perturbations apparaissent de nulle part, et les systèmes doivent continuer à évoluer. « Nous voyons des entreprises en difficulté non pas par manque de bonnes intentions ou de personnes compétentes, mais parce que leurs outils et processus sont rigides, déconnectés ou obsolètes », dit-il. « C'est là que nous intervenons. »
De l'optimisation à l'orchestration
Les clients d'ORTEC opèrent dans des industries aux exigences logistiques complexes, telles que le commerce de détail, la fabrication et l'énergie. Si leurs défis opérationnels diffèrent, leurs ambitions stratégiques convergent souvent. « Ils veulent aller au-delà de l'optimisation et s'orienter vers l'orchestration », déclare Van Helden. « Et cela nécessite une façon de penser différente. »
Au lieu de planifier un scénario idéal unique, ORTEC aide les organisations à se préparer à de multiples éventualités. « L'avenir n'est pas une ligne droite », fait remarquer Van Helden. « Nous construisons des systèmes de planification qui intègrent des scénarios : un Plan A probable, un Plan B de repli, et parfois même un Plan C pour l'imprévu. De cette façon, vous n'êtes pas seulement efficace, vous êtes adaptable. »
Cette approche combine des prévisions avancées avec des informations en temps réel. Le logiciel d'ORTEC permet une planification dynamique qui peut s'ajuster aux changements de dernière minute : un chauffeur malade, un embouteillage ou un envoi retardé. Mais la véritable valeur réside dans ce qui se passe après l'élaboration du plan. « Une bonne logistique ne se limite pas à la planification. Il s'agit d'apprendre de l'exécution », explique Van Helden. « Pourquoi un certain itinéraire est-il toujours retardé ? Pourquoi certaines livraisons sont-elles fréquemment reportées ? Cette boucle de rétroaction vous permet de vous améliorer et de devenir plus intelligent. »
Intégrer le facteur humain
La planification est souvent perçue comme un processus technique : entrées, sorties, algorithmes. Mais Van Helden insiste sur le fait que l'élément humain est tout aussi essentiel. « Les chauffeurs, les planificateurs, les répartiteurs, ne sont pas de simples exécutants du plan. Ils prennent des décisions basées sur le contexte, l'intuition et l'expérience », dit-il.
« Et parfois, ils savent quelque chose que votre système ignore. Peut-être qu'un chauffeur évite un itinéraire prescrit parce qu'il sait qu'il y a des travaux. Ou il dépose une cargaison plus tôt à un arrêt où il est toujours accueilli avec un café, et cela améliore toute sa journée. »
C'est pourquoi ORTEC conçoit ses systèmes en pensant aux personnes. Les planificateurs ont besoin d'outils intuitifs, pas seulement de flux de données brutes. Les chauffeurs ont besoin d'itinéraires qui fonctionnent en pratique, pas seulement sur le papier. Et la direction a besoin de visibilité, le genre qui montre ce qui se passe sur le terrain, en temps réel.
« Lorsque vous présentez des données visuellement, sur une carte, avec du contexte, vous créez des insights », dit Van Helden. « Vous donnez aux équipes la capacité d'apporter des améliorations ciblées. Et cela rend le système non seulement plus intelligent, mais aussi plus robuste. »
La logistique comme levier stratégique
La réduction des coûts est souvent le point de départ de l'innovation en matière de chaîne d'approvisionnement, mais de plus en plus, ce n'est plus l'objectif final. « Nous travaillons avec des entreprises qui utilisent les économies réalisées grâce à l'optimisation logistique pour réinvestir dans la fiabilité, l'expérience client ou la durabilité », déclare Van Helden. « Un client, par exemple, souhaitait améliorer son Net Promoter Score. Le cas d'affaires a commencé par la réduction des coûts de transport, mais la véritable ambition était de livrer de manière plus prévisible, avec une transparence totale pour le client final. C'est ainsi que la logistique devient un facteur de différenciation stratégique. »
La durabilité est une autre priorité qui joue désormais un rôle central. « Les livraisons avec des véhicules électriques ont des contraintes différentes, autonomie, temps de charge, et cela doit être intégré à votre système dès le départ. L'efficacité et la durabilité ne sont plus des pistes distinctes. Elles sont interdépendantes. Et il ne s'agit pas seulement des véhicules. Les clients s'attendent à des opérations plus écologiques dans l'ensemble : moins de kilomètres, des itinéraires plus intelligents, des émissions plus faibles. »
Attention au fossé numérique
La technologie est très prometteuse – IA, suivi en temps réel, modélisation prédictive – mais seulement si elle est réellement utilisée. « Nous voyons des entreprises qui ont fait de gros investissements dans des systèmes, mais qui n'en tirent aucune valeur parce que l'organisation n'est pas prête », avertit Van Helden. « C'est le fossé numérique. »
Et on ne peut pas combler ce fossé du jour au lendemain. « Il ne s'agit pas seulement de logiciels. Il s'agit de vos processus, de la qualité de vos données, de votre état d'esprit. Si vous avez pris du retard, il faut plus qu'un budget pour rattraper votre retard. Il faut du leadership. »
Les entreprises qui n'agissent pas maintenant risquent de perdre plus que de l'argent. « Vous perdrez des talents. Vous manquerez d'innovation. Vous deviendrez moins attractif pour vos partenaires », dit-il. C'est pourquoi ORTEC adopte une approche étape par étape : comprendre où vous en êtes aujourd'hui, identifier les obstacles et construire à partir de là.
Planifier pour le monde réel
En fin de compte, le succès logistique se mesure non pas par des plans, mais par des résultats. Pouvez-vous livrer à temps ? Pouvez-vous vous adapter lorsque l'imprévu se produit ? Vos collaborateurs peuvent-ils travailler avec, et non contre, votre système ?
Pour Van Helden, la réponse réside dans la combinaison de la technologie, des processus et des personnes en un tout cohérent. « Un bon système logistique n'est pas seulement efficace. Il est résilient. Il est intuitif. Il vous offre des options lorsque les choses changent. Parce qu'elles changeront. »
C'est, dit-il, ce à quoi ressemble le leadership logistique aujourd'hui : « Il s'agit de visibilité, d'adaptabilité et de placer les personnes en position de réussir. Parce que la performance de la chaîne d'approvisionnement n'est plus seulement un KPI interne. C'est la façon dont vos clients perçoivent votre marque. C'est la réalité qui concrétise votre promesse. »
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