4 tendances qui vont façonner le transport et la logistique en 2024
Par Fabien Petitjean, Senior Solutions Consultant chez Descartes
15/01/2024
Sortie de la pandémie, 2023 a été une année de transition pour le transport et la logistique. Pour certaines entreprises, le retour de la logistique à son niveau de 2019 a été un soulagement, alors que d’autres ont vu la contraction du marché comme un défi.
En 2024, le ralentissement de la croissance économique, combiné à des coûts élevés, à des clients plus exigeants et aux tensions géopolitiques, va maintenir la pression pour accroitre la productivité et réinventer les méthodes de travail.
Voici quatre tendances qui vont compter pour les secteurs du transport et de la logistique en 2024 et comment en tirer le meilleur parti.
Fabien Petitjean, Senior Solutions Consultant chez Descartes Fabien Petitjean, Senior Solutions Consultant chez Descartes |
1. Les pénuries de ressources
Il faudra à nouveau composer avec certaines pénuries cette année.
Pénurie de main d’œuvre qualifiée déjà : celle-ci perdure, touche tous les secteurs et restera un vrai défi encore en 2024. Les travailleurs vont continuer de changer de poste pour négocier un meilleur salaire ou de meilleures conditions de travail.
Les opérations de transport et de logistique devront donc être recentrées sur de stratégies de fidélisation des équipes et d’automatisation pour conserver leurs collaborateurs et améliorer leur productivité.
Pénurie de transport ensuite : les tensions géopolitiques dans le secteur de la mer Rouge rendent le passage de fret par le canal de Suez plus risqué ces dernières semaines. Les principaux armateurs mondiaux ont déjà renoncé à faire passer leurs navires par cette route stratégique pour relier l’océan Indien et la Méditerranée. Les trajets, déviés par le cap de Bonne Espérance, sont allongés de 2 semaines en moyenne et plus couteux en carburant. Et pour ceux qui continuent à passer, ce sont les frais d’assurances qui vont grimper. Il faut rappeler que près de 30 % du fret conteneurisé transite par le canal de Suez.
En plus de l’impact prix (le tarif des containers a déjà doublé en quelques jours) cette situation crée de la tension sur l’offre de transport qui va se contracter. La nouvelle route de la voie ferroviaire entre la Chine et l’Europe n’est plus une solution à court terme, compte tenu de la situation actuelle vis-à-vis de la Russie. Reste le transport aérien, onéreux et polluant, pour les marchandises les plus critiques. La solution la plus évidente à moyen ou long terme semble bien un rapprochement des sources d’approvisionnement (le constat n’est pas nouveau, mais les crises de plus en plus rapprochées pourraient bien inciter à accélérer la mutation). En attendant, il est nécessaire de rappeler l’intérêt de nouer des partenariats avec des transitaires ou compagnies maritimes, minimisant les risques liés aux fluctuations des tarifs spot.
2. Les coûts, les coûts et encore les coûts
La hausse des coûts de main-d'œuvre, de carburant et d'investissements va contraindre les entreprises à se concentrer sur la réduction des dépenses. Celles sans prévision de croissance, pour compenser l’augmentation des coûts, vont faire face à une forte pression pour baisser significativement leurs dépenses. Les opérations courantes et les politiques en place qui impactent les coûts de fonctionnement du transport et de la logistique seront remises en question, alors que les dirigeants luttent déjà pour maintenir des marges bénéficiaires.
Ces mêmes dirigeants devront être particulièrement ingénieux en 2024 et se tourner vers des outils de modélisation stratégique pour identifier les changements dans leur supply chain, dans leur stratégie d’approvisionnement, dans les modes de transport utilisés, et dans les politiques de service qui offrent les plus grandes opportunités de réduction des coûts.
3. Expérience client n’est pas service client
Un client satisfait ne se définit plus par le service client mais par l’expérience client. Le transport et la logistique ne récolteront plus les lauriers pour avoirsimplement livré leurs marchandises dans une plage horaire large, sans aucune visibilité sur les délais de livraison. En 2024, les clients voudront une expérience client avec une plus grande fiabilité de livraison et un accès en temps réel à l’état de livraison pour améliorer leur propre productivité. Ce qui a commencé comme une tendance dans le B2C est aujourd’hui un indicateur de performance dans le B2B, et impacte l’expérience client du choix du créneau de livraison jusqu’aux processus de fidélisation après réception de la marchandise.
Les entreprises de la logistique et du transport doivent s’assurer que leurs process et leurs systèmes de livraison peuvent réserver avec précision et à moindre coût des plages horaires plus restreintes, aider les chauffeurs à rester dans les temps pour respecter les délais, tout en gardant le client informé de l’état de sa livraison.
4. De nouveaux business modèles à inventer
En raison de la forte pression pour réduire les coûts et répondre à toutes les attentes des clients, il faudra miser sur de nouveaux business modèles, basés sur la logistique et l’engagement client. Des secteurs comme la distribution passent de cycles de livraison fixes pour les clients B et C, à des itinéraires de livraison hybrides qui combinent des livraisons fixes pour leurs clients A, à des livraisons dynamiques pour les clients B et C. Résultat : des livraisons beaucoup plus rentables et un service client plus agile et réactif.
Les options de livraison respectueuses de l’environnement auront également un impact sur le transport et la logistique. Encore une fois, combiner de nouveaux modèles (tels que le groupement de commandes sur une seule livraison hebdomadaire ou l’identification d’options plus durables grâce à la technologie) offrira non seulement aux clients les livraisons plus écologiques qu’ils attendent en 2024, mais réduira aussi les dépenses.
Les stratégies de livraison évoluent rapidement et les têtes pensantes de la logistique et du transport doivent regarder au-delà de leur propre secteur pour s’inspirer des succès que d'autres connaissent déjà en déployant de nouveaux modèles de livraison.
Les dirigeants de la logistique et du transport doivent considérer ces tendances clés de 2024 comme des opportunités de transformer leurs opérations pour devenir plus compétitifs. Alors que la pression augmente pour améliorer les performances financières des entreprises et offrir la meilleure des expériences clients, la logistique et le transport deviennent de plus en plus importants. La capacité de chacun à apporter de nouvelles stratégies, de nouvelles idées et à développer de nouveaux process fera la différence entre une année 2024 difficile et une année très réussie.
À propos de Descartes Systems Group
Descartes est le leader mondial des solutions SaaS (Software a a Service) sur mesure pour augmenter la productivité, les performances et la sécurité des entreprises de la logistique.
Descartes est spécialisé dans les solutions modulables pour :
▪ Acheminer, planifier, suivre et mesurer des livraisons ;
▪ Planifier, allouer les ressources nécessaires et gérer des expéditions ;
▪ Tarifer, vérifier et payer des factures liées au transport ;
▪ Accéder aux données sur le commerce mondial ;
▪ Déposer les documents de douane et de sécurité pour les importations et les exportations à l’international ;
▪ Fluidifier de nombreux autres process logistiques grâce à la communauté des utilisateurs Descartes du monde entier.
Le siège social de Descartes est situé à Waterloo, en Ontario (Canada) et l’entreprise a des bureaux à travers le monde.
Plus d’informations : www.descartes.com et sur LinkedIn
FAQ logistique est un média relayant les actualités des secteurs transport, logistique et supply-chain. Les communiqués de presse publiés sur FAQ Logistique ne sont pas rédigés par nos équipes mais directement par les sociétés qui souhaitent les diffuser sur notre site.
FAQ logistique ne peut donc en aucun cas être considéré comme responsable de leurs contenus. Pour toute question relative à un communiqué, nous vous invitons à vous rapprocher directement de la société concernée.
