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Comment décarboner la supply chain en mesurant efficacement l’empreinte carbone ?


sami



24/03/2022

Interview de Tanguy Robert, CEO de Sami sur la décarbonation de la supply chain.

Alexandre Vienney, Directeur Pôle Distribution Expertise de bp2r

Tanguy Robert, CEO de Sami


En quelques mots, pourquoi avoir créé Sami ? De quel constat êtes-vous partis ? Que proposez-vous ?

La lutte contre le changement climatique est le plus grand défi du siècle et les entreprises ont un rôle central à y jouer, toutes les entreprises.

Faire sa part pour le climat en tant qu’entreprise est une démarche continue qui demande de mesurer précisément ses émissions de gaz à effet de serre pour pouvoir les réduire efficacement année après année et contribuer à son échelle aux objectifs de neutralité carbone mondiale.

La majorité des entreprises n’ont ni le temps ni les moyens de se former à ces sujets pour se lancer toutes seules, et le recours aux cabinets de conseil n’est accessible qu’aux grands groupes.

C’est là qu’arrive Sami, dont la mission est de démocratiser l’engagement climat d’entreprise en levant tous les freins au passage à l’action et en rendant le processus simple, pédagogique et accessible.

Sami c’est la première solution tout-en-un permettant à chaque entreprise de définir et suivre sa démarche bas-cabone d’année en année de façon collaborative :

  • Une plateforme climat tout-en-un pour définir, piloter et valoriser sa stratégie de decarbonation en impliquant tout son écosystème.
  • Un accompagnement de chaque entreprise par un Coach Carbone dédié, pour construire un plan de réduction d’émissions sur-mesure adapté à ses enjeux et ses moyens.

Le meilleur allié de chaque entreprise pour relever ensemble le plus grand défi du siècle !




Quelles sont les difficultés pratiques rencontrées pour mesurer l’empreinte carbone de la supply chain ?

Il est toujours possible de mesurer l’empreinte carbone de sa supply chain, au moins grossièrement. La difficulté est d’arriver à une mesure précise, indispensable pour identifier les leviers d’améliorations et de réduction d’émissions.

Mesurer une empreinte carbone c’est convertir des flux physiques et monétaires en CO2. Plus les flux sont répertoriés de façon précise, plus le résultat de la mesure sera précis. La principale difficulté pratique pour mesurer l’empreinte carbone de sa supply chain est de pouvoir la cartographier précisément pour en identifier tous les flux.

Un exemple sera sans doute le plus parlant pour l’illustrer. Mesurer précisément l’empreinte carbone d’un t-shirt en coton demande de savoir d’où viennent les matières premières, comment elles ont été produites, comment elles ont été transformées et les modes de transport utilisés entre les différentes étapes de production. Pour la marque de vêtements en bout de chaîne il est presque impossible de remonter toutes ces étapes de la vie du t-shirt pour cartographier précisément tous les flux. Cela revient à poser la question aux fournisseurs des fournisseurs de ses fournisseurs, et à répéter l’opération pour tous ses achats.

La principale difficulté est donc de récupérer auprès de sa supply chain toutes les données permettant un calcul précis, c’est cependant une étape indispensable tant pour mesurer précisément ses émissions de gaz à effet de serre que pour comprendre ses approvisionnements et identifier ses dépendances.


Quelles actions les directions achats peuvent-elles mener pour atteindre leurs objectifs RSE ?

Les directions achats ont plusieurs leviers d’action pour atteindre leurs objectifs RSE. Tout d’abord définir les bons objectifs, idéalement quantitatifs, et ciblant les deux problématiques principales que sont l’amélioration annuelle de la précision de la mesure et une réduction annuelle de l’empreinte carbone de sa supply chain.

Pour ce faire les acheteuses et acheteurs peuvent favoriser des fournisseurs et prestataires capables de fournir une mesure de l’impact de leurs produits et ou services, donc ayant déjà commencé de leur côté le travail de cartographie de leur filière amont.

De tels fournisseurs n’existent pas toujours, il est alors indispensable de sensibiliser ses partenaires à l’importance de mettre en place une démarche de mesure de leur impact et à la suivre dans le temps. Les directions achats peuvent même aller jusqu’à aider leurs fournisseurs existants à mesurer leur empreinte carbone, en leur mettant à disposition leur propre outil par exemple.

Enfin les directions achats se doivent de prendre en compte les critères RSE dans leurs choix et de leur accorder une importance comparable à celle donnée aux critères financiers, philosophie qui se doit d’être partagée avec la direction générale et les autres métiers de l’entreprise.


Quels intérêts ont les entreprises à être transparentes sur leur impact environnemental et sur leurs initiatives durables ?

Communiquer publiquement ses initiatives est une très bonne façon qu’à l’entreprise de sensibiliser son écosystème au problème climatique, pour les inciter également à faire leur part pour le climat. Clients, fournisseurs, employés, investisseurs : chacun et chacune peut agir à son échelle, condition indispensable à la préservation du climat.

Rendre publique sa stratégie permet aussi à l’entreprise de s’auto-obliger à tout faire pour atteindre les objectifs qu’elle se fixe et suivre la trajectoire qu’elle se donne. La dynamique d’émulation ainsi créée au sein de l’entreprise peut donner envie à toutes les équipes de participer à l’atteinte de ces objectifs et de s’impliquer dans la démarche, tout en fixant un cadre commun transparent et clair.

Enfin être transparent sur ses engagements bas-carbone est positif pour l’image de marque de l’entreprise et sa marque employeur. Les clients potentiels, aussi bien B2B que B2C, regardent de plus en plus l’impact des produits et services qu’ils achètent et en font un des principaux critères de choix, rendre publique sa stratégie devient alors une quasi nécessité pour préserver et renforcer sa compétitivité.

Ces résultats ne seront atteignables qu’avec une communication transparente et honnête, sans en faire trop et en communiquant non pas uniquement que l’entreprise se préoccupe de son impact mais la façon dont elle le fait.

Il est également important d’être le plus transparent possible pour lever tout soupçon de greenwashing, dans un contexte où les consommateurs sont de plus en plus sensibilisés à cette problématique.

Les conséquences négatives d’une communication fallacieuse ou maladroite peuvent éventuellement être des sanctions financières des régulateurs, encore peu fréquentes, mais surtout une dégradation à long terme de l’image de marque de l’entreprise.

C’est pour cela que chez Sami nous accompagnons nos clients également dans leur communication interne et externe, brique importante de toute stratégie climat complète.


 

Bio Express de Tanguy Robert

Tanguy Robert est co-fondateur et CEO de Sami. Après avoir été l’un des premiers employés de la startup de facilitation de démarches juridiques LegalStart, il a décidé de mettre son expertise digitale au service d’une cause qui lui tient à cœur : le climat.



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