Publications > Logiguide CGL > Logistique et commerce électronique (Volume 5 / Numéro 2)



Article extrait des Logiguides de GROUPE GCL, cabinet de conseil en logistique.

CGL


Apparu suite au développement du commerce électronique, le «Business to Consumer » ou B2C est devenu l’un des maîtres mots des entreprises d’Internet.

De moindre importance mais plus médiatisé que le B2B (Business to Business), le B2C va modifier profondément les modes de distribution et de logistique des entreprises. Le particulier ne se déplacera plus, il “ surfera “ et achètera de chez lui. La livraison sera eff e ctuée à domicile. Ainsi, il se retrouve au centre de la chaîne d ’ a p p rovisionnement. Le B2C modifie le sens mais aussi la nature des flux. Ce n’est plus l’acheteur qui se déplace vers le produit mais le contraire.

La logistique revêt donc une importance stratégique. L’ entreprise vendant ses produits sur Internet se retrouve confrontée à trois problèmes majeurs : Où entreposer son stock ? Comment le gérer ? Comment livrer en temps record le client ?

Néanmoins toutes les entreprises n’abordent pas ces problèmes avec le même handicap. Il nous faut distinguer trois principales catégories d’entreprise : les entreprises de vente par correspondance, les entreprises de l’ancienne économie vendant leurs pro d u i t s sur Internet et les pures entreprises Internet.

Les entreprises de vente par correspondance apparaissent avec raison, comme les acteurs ayant par nature les meilleurs atouts pour profiter du développement du commerce du B2C. En effet, leur organisation est déjà orientée vers le client.

Deuxième acteur majeur, les entreprises dites de “l’ancienne économie”, comme La Baie ou Rona, bénéficie d’une infrastructure et de moyens importants. En effet, les développements de leurs sites Internet de vente en B2C s’appuient sur un maillage serré de leur vaste réseau de distribution et des entrepôts. L’expérience acquise au fil des décennies en logistique constitue un atout supplément a i re. Les seuls problèmes à résoudre restent la mise en place du service Internet, les livraisons à domicile et les retours de marchandises.

À la différence des entreprises de l’ancienne économie, les nouvelles entreprises Internet, de type Amazon.com, ebay.com ou etoys. com, doivent se développer rapidement pour accompagner la croissance d’Internet. Pour se faire, elles ont besoin de gérer leur logistique (entrepôts, stocks, livraison). Les besoins en fonds sont donc colossaux. Elles espèrent que la croissance du commerce B2C permettra de rentabiliser rapidement leurs investissements en locaux et en publicité.

Les problèmes de logistique des entreprises vendant en B2C apparaissent comme des opportunités pour les prestataires logistique et les entreprises de messagerie expresse. En effet, les entreprises vendant en B2C doivent faire livrer leurs produits au domicile du client dans des délais très courts. Outre le problème de présence du client, le dernier mille d’une livraison se révèle être le plus coûteux du fait de la logistique complexe à mettre en place. Pour pouvoir répondre à cette demande grandissante en logistique, les entreprises spécialisées se rapprochent, se développent et s’organisent.



Pour l’essentiel, le B2C sera un vecteur complémentaire, à term e , du commerce dit traditionnel. Cependant, sa pérennité dans l’avenir reste imprécise et les entreprises de l’économie traditionnelle se doivent d’être présentes sur ce nouveau marché, afin de préserver leurs parts de marché pré-existantes.

Les entreprises spécialisées dans le domaine de la logistique voient leur avenir avec une certaine sérénité dû en partie au fort essor du commerce électronique en B2C, mais aussi et surtout en fonction des perspectives du B2B.

Dans le paysage économique, le B2B tient une place plus importante que le B2C. En effet, le B2B représente le commerce intere n t reprises via Internet, commerce promis à un bel avenir. Au même titre que dans le cadre du B2C, la logistique devrait jouer un rôle p r i m o rdial. Le B2B révolutionne la logistique pour plusieurs raisons. La rapidité d’Internet permet à une entreprise de mieux gérer ses stocks, mais aussi de passer des commandes à ses fournisseurs et sous-traitants. En effet, le B2B rend plus simple l’application de la méthode du Juste à Temps, développée par des entreprises japonaises. Certaines entreprises, notamment d’automobiles, se sont regroupées et ont mis uniformément en ligne leurs fournisseurs et sous-traitants. Les sites mettent ainsi à la disposition des entre p r i s e s adhérentes, la possibilité de connaître, par exemple, les stocks, les conditions de production, de vente, de délai de livraison, de chaque sous-traitant et fournisseur.

Cependant, il reste à relever un point non sans importance, la fiabilité du partage d’information. Toutes les entreprises échangent de l’information avec leurs fournisseurs. Par contre, jusqu’où peut aller cet échange? Comment s’assurer de l’intégrité des échanges d’information et où est-ce que les entreprises doivent tracer cette ligne invisible représentant la limite de l’information qu’elles vont pouvoir échanger avec d’autres intervenants de la chaîne d’approvisionnement?

Les entreprises préfèrent se focaliser sur leur coeur de métier. La plupart des entreprises ont donc un intérêt grandissant pour l’externalisation, notamment de la logistique. Après avoir goûté à ces solutions, dites miraculeuses, certains analystes s’aperçoivent que n o m b reuses sont les compagnies ayant repris la distribution de leurs produits. Quelle est la raison de cette remise en question?

Dans un contexte de ralentissement de l’activité et une diminution du chiffre d’affaires, les entreprises désirent mieux contrôler leurs coûts fixes. Ces derniers doivent être suivis de près lorsque la conjoncture économique est à la baisse. Les financiers passent au crible fin toutes les dépenses des entreprises et la logistique n’y échappe souvent pas car elle représente un fort pourcentage des coûts opérationnels. Cependant, il ne faut pas y voir une généralité. Cette tendance ne concernant que certains types.



Kamal Chraibi,DUT.,BAA.
Directeur de projet, Groupe GCL
www.gclgroup.com


 

Groupe GCL Europe, Conseil logistique

13 avenue René Boylesve
75016 Paris
Internet : www.gclgroup.com


Ressources complémentaires

La Logistique au service du e-commerce

La Logistique au service du e-commerce

45 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2012, soit une progression de 19% par rapport à 2011 (source FEVAD), le secteur du e-commerce français est caractérisé par sa croissance dynamique. Si cet état de grâce ferait pâlir d'envie bien d'autres secteurs d'activités, ses impacts aux niveaux des organisations logistiques sont soulignés par l'ensemble des (nombreux) contributeurs (merci à eux !) que nous avons pu interroger dans le cadre de ce premier dossier thématique consacré à la e-logistique au service du e-commerce.

 
Logiguide GCL

Une stratégie e-logistique qui fonctionne

Tout le monde en parle et cela semble simple. Ce n’est qu’une simple nouvelle approche de catalogue électronique….non. Elle expose les entreprises au plus haut niveau de service qu’elles peuvent donner tout en navigant en eau trouble sans aucune référence. De plus en plus le commerce en ligne prend des proportions importante dans les habitudes de consommations des individus. Cependant cette flexibilité tant attendu du B2C n’est-elle pas le talon d’Achille de cette grande tendance.

Logiguide GCL

Faire tourner la e-boutique : attention à la logistique

L’engouement pour le commerce électronique en fait une aventure commerciale très intéressante mais il ne faudrait toutefois pas négliger l’aspect logistique, celui qui permettra aux entreprises de fermer la boucle du service complet.

Contactez notre équipe